Le 28 mai, TVA révélait que le cofondateur de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Charles Sirois, cautionne l’utilisation de filiales dans les paradis fiscaux par la CIBC, banque dont il est le président. D’après son rapport annuel 2011, la CIBC aurait fait perdre 1,4 milliard de dollars au Canada, entre 2007 et 2011, par l’utilisation de filiales étrangères dans des paradis fiscaux.
Certes légale, cette pratique ainsi que la position de Charles Sirois sont-elles pour autant acceptables? Peut-il décemment rester lié à la CIBC tout en oeuvrant au sein d’un parti politique dont le chef, François Legault, a par ailleurs affirmé publiquement être contre le recours aux paradis fiscaux? Aspirer à exercer le pouvoir public n’impose-t-il pas une sérieuse responsabilité d’aller chercher toutes les recettes fiscales dont l’État a besoin, et non pas de cautionner ainsi son affaiblissement? Et que dire de François Rebello, membre bien connu de la CAQ, fervent critique et connaisseur des paradis fiscaux alors qu’il était au Parti québécois?
Claude Vaillancourt, président d’Attac Québec, commente brièvement au nom du groupe Échec aux paradis fiscaux Voir le reportage (extrait à 1:01).
1,4 milliard de raisons de craindre les paradis fiscaux
Texte d’Alain Deneault, Réseau pour la justice fiscale/Québec
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