Action citoyenne pour la justice
fiscale, sociale et écologique

Déclaration à signer : Justice sociale, justice écologique : même combat !

Bonjour,

Dans la foulée de l’Appel pour un autre monde que vous avez soutenu en grand nombre, Attac Québec continue de travailler dans le but de lier justice sociale et justice écologique. Après la grande déstabilisation qu’a entraînée la pandémie de COVID-19, un nouvel élan se concrétise et nous vous invitons aujourd’hui à appuyer un nouveau texte, intitulé Justice sociale, justice écologique, même combat!.

Le groupe Convergence pour la sortie de crise, qui lance cette déclaration, souhaite la publier vers le 18 janvier. Les Nouveaux cahiers du socialisme, le Conseil central de Montréal métropolitain CSN, La Planète s’invite au Parlement, Presse-toi à gauche et Attac Québec comptent parmi les groupes qui ont travaillé à ce texte. Nous vous invitons à la lire, à l’appuyer sans tarder et à la faire suivre à vos groupes alliés afin qu’ils puissent s’y joindre.

Vous pouvez signer la déclaration à titre individuel ou en tant qu’organisme en suivant le lien : https://forms.gle/fmppZ1WyQBqty7CE7

Important : merci de ne pas rendre public ce texte et de ne pas le partager par les réseaux sociaux avant sa publication.

Merci de votre collaboration! En solidarité,

Claude Vaillancourt
Président, Attac Québec


Déclaration de la Convergence pour la sortie de crise

Justice sociale, justice écologique : même combat !

Nous sommes de celles et de ceux qui comprennent la situation actuelle comme une crise globale sans précédent. Il s’agit d’une crise sanitaire qui se transforme peu à peu en crise financière et économique qui dépassera largement la crise financière internationale de 2008 et peut-être, comme certains économistes le prévoient, celle de 1930. Surtout, cette crise se situe dans un contexte historique où la vie humaine est menacée, et ce, au-delà des risques engendrés par la Covid-19. En effet, les risques sont à plusieurs niveaux. Nous dépassons le seuil de soutenabilité pour la Terre, que ce soit en raison des bouleversements climatiques ou de la destruction de la biodiversité, pour ne nommer que ces exemples.

De plus, nous constatons l’ampleur des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres qui ne cessent de s’accroître. C’est vrai chez nous, mais aussi pour une très grande partie de la population mondiale qui vit dans la misère extrême provoquée par le système capitaliste/impérialiste qui exploite et saccage les territoires de populations opprimées, appauvries et dépossédées.

Nous avons de fortes préoccupations quant aux impacts sociaux et économiques de cette pandémie. Nous savons qu’une part importante de la population devra vivre avec un appauvrissement à la suite de pertes d’emplois ou encore par les conséquences physiques et psychiques de la crise sanitaire.

Nous savons que, si le modèle politique et économique ne change pas, nous devrons lutter à nouveau contre l’austérité, la perte des protections sociales et des services publics, les compressions budgétaires en santé et en éducation, alors qu’aujourd’hui, nous subissons directement les conséquences néfastes de 40 ans de néolibéralisme. Ne laissons plus les marchés financiers dicter notre avenir !

Pourtant le constat est clair : le libre marché n’est pas capable de répartir la richesse et de répondre aux besoins des travailleurs et travailleuses. Les bourses atteignent des sommets inégalés alors que la précarité et les inégalités continuent d’affliger la population. Le système capitaliste est en crise. Et, encore une fois, les États doivent pallier la crise sanitaire à coup de centaines de milliards de dollars, comme ils l’avaient fait lors de la crise financière de 2007 et 2008, avec comme résultat annoncé des mesures d’austérité, une réduction des services publics et un appauvrissement général. Constat encore plus grave, ce système est basé sur l’utopie d’une croissance infinie qui nous a conduit à dépasser la limite des écosystèmes.

Le déni et l’inaction de la grande majorité de nos élites politiques et économiques nous inquiètent énormément. Malgré toutes les mobilisations citoyennes, malgré tous les appels d’urgence, malgré toutes les catastrophes qui se déroulent sous nos yeux, malgré les rapports scientifiques alarmants sur la perte de la biodiversité et la hausse des inégalités, elles continuent de fermer les yeux. Où est le sentiment d’urgence pour ces élites ? Où sont les réels plans de transformation vers une économie au service des citoyens et des citoyennes ?

« Le vieux se meurt, mais le nouveau n’est pas encore né » (Antonio Gramsci) : c’est pourquoi nous croyons à la mise en place urgente d’une nouvelle vision sociale, écologique et économique qui s’accompagne d’une réforme politique majeure guidée par un humanisme profond et la satisfaction des besoins collectifs.

Nous désirons affirmer notre engagement à travailler aux changements nécessaires et notre soutien aux réflexions et aux propositions de changement venant des groupes de la société civile comme les syndicats, les groupes communautaires, militants et progressistes, qui soutiennent une vision respectueuse de l’environnement, porteuse de justice sociale et fiscale. Il faut repenser ensemble notre relation avec la consommation, le travail, le logement, l’éducation, la santé et l’agriculture. Nous avons subi les mesures pour lutter contre le coronavirus. La transformation sociale, elle, ne s’impose pas, elle se construit.

Pour ce faire, nous revendiquons une conversation démocratique pour convenir des transformations nécessaires, parce que nous savons que les changements à réaliser sont radicaux, systémiques, mais essentiels, afin de panser le monde, d’aller vers une pleine santé sociale et environnementale.

Nous y arriverons avec courage et détermination. Nous le devons à nos enfants.

JUSTICE SOCIALE, JUSTICE ÉCOLOGIQUE
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