MINISTÉRIELLE DE L’ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE (OMC) À GENÈVE
Pour Attac Québec, le système commercial de l’OMC ne peut faire partie de la solution à la crise actuelle parce qu’il en est une des causes fondamentales
Attac Québec joint sa voix aux mouvements sociaux et citoyens mobilisés à l’occasion de la ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui aura lieu à Genève du 30 novembre au 2 décembre 2009 : NON à la relance souhaitée des négociations du cycle de Doha proposée pour résoudre la crise mondiale. Le système commercial de l’OMC ne peut faire partie de la solution à cette crise parce qu’il en est lui-même une des causes fondamentales. Dix ans après les manifestations contre l’OMC à Seattle, cela demeure toujours aussi flagrant.
L’OMC a joué un rôle majeur dans la libéralisation et la déréglementation des services financiers dans le monde à travers l’Accord général sur le commerce des services (AGCS), ouvrant la porte à l’aveuglement des banques qui ont pu propager plus facilement la vente de produits financiers hasardeux. « Faire aboutir le cycle de Doha risquerait de pousser plus loin cette logique, plutôt que le contraire, en plus d’affaiblir davantage les pouvoirs gouvernementaux dans le domaine des services publics et des marchés publics, des outils essentiels pour le développement local, le tissu social et la concrétisation des droits humains en santé et en éducation, entre autres », précise Claude Vaillancourt, co-président d’Attac Québec.
À cet effet, l’entente que le gouvernement Harper négocie avec les États-Unis concernant le Buy American Act préoccupe Attac et est à mettre dans l’équation. Celle-ci pourrait lier « définitivement les provinces et les municipalités du Canada en vertu des règles de l’OMC sur les marchés publics, [ce] qui pourrait les empêcher d’accorder la préférence aux biens ou aux fournisseurs locaux », selon une étude publiée le 10 novembre par le Centre canadien des politiques alternatives.
« Plutôt que de comprendre qu’il est normal qu’un pays favorise ses fournisseurs locaux dans le cadre de projets financés par d’importants investissements publics – ce que les États-Unis font légitimement sans vouloir accorder de faveur aux entreprises canadiennes -, le gouvernement de Stephen Harper risque de livrer les marchés publics de nos villes et du Québec encore plus aux appétits des entreprises étrangères. C’est majeur et cela se passe rapidement, sans débat public suffisant ni mandat réel de la population déjà outrée de voir les entreprises privées d’ici abuser et profiter de contrats publics mal gérés et mal encadrés », poursuit Claude Vaillancourt.
Pour Attac Québec, il faut sortir du système commercial de l’OMC, de ses logiques concurrentielles prédatrices dont les effets néfastes sur les populations (creusant les inégalités sociales), les pouvoirs et les services publics, la sécurité et la souveraineté alimentaires des pays et le réchauffement climatique ne sont plus à démontrer – les mobilisations concernant le Sommet sur le climat de Copenhague en attesteront. Il est possible de développer des échanges commerciaux entre pays sur la base de collaborations respectueuses de l’environnement, des droits humains, des droits des travailleurs et des peuples, dans le cadre d’une ONU réformée. Et cela est urgent.
Attac, l’Association québécoise pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne, est une association citoyenne non-partisane présente dans 40 pays. Attac Québec a été fondée en 2000. Mouvement d’éducation populaire tourné vers l’action, Attac s’applique à faire connaître les enjeux qui accompagnent la mondialisation financière.
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Source :
Claude Vaillancourt
Attac Québec
Tél. : 514-273-1355
quebec@attac.org
www.quebec.attac.org
Complément d’information sur les mobilisations à Genève :
http://www.attac.org/fr/groups/7eme-ministerielle-de-lomc-geneve
La déclaration La grande rupture du réseau international Our world is not for sale, signée par Attac : http://www.ourworldisnotforsale.org/fr/signon/grande-rupture
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