Montréal, 5 octobre 2015 – Si l’on voulait un portrait instantané de l’état de santé de la démocratie au Canada, la conclusion aujourd’hui du projet de Partenariat transpacifique (PTP) est parlante. Liant 12 économies bordant l’océan Pacifique, les négociations des cinq derniers jours à Atlanta auront été à l’image des cinq dernières années de pourparlers, enveloppées de secret, menées derrière des portes closes.
« L’entente de principe annoncée aujourd’hui est une vraie gifle au visage de la démocratie », a affirmé Pierre-Yves Serinet, du Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC), une vaste coalition qui tente de démocratiser les enjeux de commerce depuis 1986 et regroupe les divers secteurs de la société québécoise. « Non seulement il s’agit d’un accord que personne n’a vu –plus de 75% de la population dit même n’avoir aucune idée que le Canada négociait le PTP selon un récent sondage–, mais les conservateurs de Stephen Harper endossent un traité dans un contexte d’élections fédérales où, par définition, ils n’ont transitoirement aucune légitimité ni autorité morale », dénonce le porte-parole.
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