Les évènements du Sommet des Amériques ont été un catalyseur important pour le mouvement étudiant. En effet, durant les années 2000 et 2001, alors que le Mouvement pour le droit à l’éducation (MDE) s’effondrait et qu’il n’existait plus d’associations étudiantes nationales se réclamant d’une vision combative du militantisme étudiant, on compte malgré tout que près de 50 000 étudiants et étudiantes ont été en grève à travers le Québec, et que près de 10 000 d’entre eux et elles ont directement participé aux protestations du Sommet.
Pour y arriver, le comité de coordination de grève, issu du Forum des Associations Étudiantes Collégiales du Québec, un regroupement non-décisionnel, a distribué près de 30 000 journaux dans l’ensemble des cégeps du Québec dès l’hiver 2001 pour informer la population étudiante des dangers de la mobilisation, et après un intense travail de mobilisation, dix campus collégiaux seront en grève.
Ainsi, malgré l’absence de coordination centralisée, les associations étudiantes ont réussi l’exploit de se coordonner en grand nombre pour participer aux protestations. Mais en plus, un tel travail a donné une impulsion importante pour le mouvement étudiant. En effet, 2001 marque la naissance de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), laquelle sera vue comme étant le bon véhicule pour poursuivre la mobilisation étudiante contre la ZLEA, après le Sommet. Ainsi, en 2002, l’ASSÉ lancera sa campagne « À bas les masques! À bas la ZLEA! » et organisera une journée de grève nationale le 31 octobre. Près de 10 000 étudiants et étudiantes se rassembleront à Montréal pour dénoncer alors les effets de la mondialisation sur l’éducation.
Il n’est ainsi pas interdit d’affirmer que la mobilisation altermondialiste a contribué à l’essor du mouvement étudiant combattif québécois!
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