De l’été 2018 à l’automne 2019, des milliers de jeunes du secondaire à l’université, répondant à l’appel de Greta Thumberg, se sont mobilisés autour des enjeux climatiques et environnementaux. Au Québec, pendant 24 semaines, ils ont tenu des journées de grève et d’action dans l’espace public. Depuis le début 2020, la crise sanitaire générée par la COVID19 a occupé tout l’espace médiatique, perturbé et contraint nos vies individuelles reléguant toute autre préoccupation.
Les jeunes ont-ils oublié leur grande mobilisation ? Ce bulletin en donnant la parole à certains jeunes de la fin du primaire montre que non. Si la question environnementale n’est plus prédominante, tous sont sensibilisés aux injustices sociales et aux inégalités.
Le bulletin présente les textes de 9 jeunes de 6e année primaire à qui le professeur a donné pour consigne « de présenter un exposé pour apprendre à débattre et à articuler leur pensée sur un sujet actuel qui les touche ». Tous montrent une grande préoccupation pour les droits individuels ou collectifs et se montrent particulièrement sensibles aux inégalités et aux injustices.
Fait assez surprenant, tous – sauf 2 – sont issus de la diversité culturelle – plus ou moins nouvellement arrivés au Québec. Chacun a été rencontré ce qui a permis de confirmer que le sujet qu’il défendait leur tient à cœur – parfois pour des raisons personnelles – et n’a pas été choisi au hasard en puisant quelques phrases dans Internet.
À la question de ce qu’il faudrait faire pour contrer ces inégalités, leurs solutions sont toujours collectives : changer les lois, construire des écoles, lutter contre la pauvreté, créer des groupes d’aide, s’unir pour créer un monde meilleur.
Et si nous les écoutions !
La vaccination est l’élément central pour sortir de la crise sanitaire. C’est collectivement que nous devons vaincre cette pandémie il n’y a pas d’autre alternative. Pour en finir avec ce virus, tous les pays doivent avoir accès aux vaccins. Les données récentes de l’OMS montrent que 84% des doses injectées l’ont été dans les pays à revenus supérieurs ou intermédiaires élevés tandis que 15,3% étaient administrés dans les pays à revenus intermédiaires inférieurs ou faibles. Face à la pandémie le monde reste divisé et inéquitable : d’un côté ceux qui s’accaparent les vaccins et entament leur déconfinement et de l’autre les pays où le virus continue ses ravages. Pire encore, ces pays – dont le Canada – qui s’approprient la majorité des vaccins protègent le monopole des compagnies pharmaceutiques en protégeant les brevets de vaccins, pourtant développés avec des fonds publics, permettant des profits faramineux pour les compagnies pharmaceutiques.
Dans un monde solidaire, les vaccins contre la COVID 19 – et les autres – devraient être un bien commun de l’Humanité. Le partage des vaccins, s’il est une question de solidarité, est aussi et la seule voie de sortie de cette crise qui montre encore une fois notre interdépendance. Nos jeunes auteur.es eux l’auraient bien compris !
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