Depuis ses tout débuts, le G7 contribue grandement à l’existence d’un monde très inégal. C’est là une raison importante de se mobiliser le 9 juin à Québec pour faire entendre la voix du 99 % de la population.
Petite histoire du G7
En 1975, le président français Valéry Giscard D’Estaing réunit au château de Rambouillet les chefs d’États des pays dits les plus industrialisés (les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et la France). Sous la pression du président états-unien Gerald Ford, le Canada est invité à se joindre au groupe l’année suivante, entre autres pour empêcher que la partie européenne ait trop de poids. Deux grands problèmes justifiaient ces rencontres : l’inflation et l’insubordination des puissances pétrolières. La Russie se joint au groupe qui devient le G8 de 1996 à 2014.
Devant la montée en puissance de pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, et à cause de la crise économique des années 2007-2008, on a créé le G20, incluant 20 pays parmi les plus importants. Mais à cause de l’incapacité de ce groupe de s’entendre sur des solutions efficaces aux problèmes économiques, l’ordre du jour de ses réunions s’est considérablement réduit et l’attention est à nouveau portée sur le G7.
Le G7 et les inégalités
Le G7 est un club sélect et exclusif
Il faut pour y adhérer être une puissance économique occidentale. Dès le départ, le G7 est remis en cause pour son illégitimité. Il établit une hiérarchie entre les pays, qui distingue ceux qui sont puissants, idéologiquement bien alignés, et rejette ceux qui ne le sont pas.
Les politiques néolibérales adoptées par les pays de G7 ont grandement accentué les inégalités sociales
En soutenant le libre-échange, la dérèglementation, l’austérité budgétaire, les pays du G7 ont contribué à ce que les inégalités sociales soient en constante croissance et à un niveau jamais atteint depuis près de cent ans.
Le G7 refuse de s’intéresser à la justice fiscale
Les pays du G7 pourraient au moins assurer une plus grande justice fiscale : mettre fin au paradis fiscaux, éliminer la concurrence fiscale entre les pays, mettre en place une taxe sur les transactions financières. Ils en auraient le pouvoir mais refusent d’aborder ces sujets.
G7 version 2018 : de belles promesses
Comme toujours, cette année, le G7 cherche à montrer patte blanche et à lancer des propositions séduisantes. Peu de gens peuvent être en désaccord avec le programme de la présidence canadienne : «promouvoir l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes, l’énergie propre et la croissance économique profitable à tous.» Rien ne nous indique toutefois que ce programme sera suivi :
Le G7 s’est fait une spécialité des promesses non remplies. Ses intentions ne sont jamais suivies par la mise en place de mesures concrètes et contraignantes.
En 2005, au sommet de Gleneagles en Écosse, le G8 a lancé pour une rare fois une promesse chiffrée : 50 milliards de dollars à l’aide au développement. On ne s’est même pas approché de loin de ce montant.
Le bilan du G7 demeure très négatif : soumission aux vœux des grandes entreprises, fixation sur les mêmes choix idéologiques et incapacité d’entendre les critiques. Sans oublier l’accroissement majeur des inégalités.
Que faire alors?
Il est essentiel de remplacer le G7 par un autre type de Forum, beaucoup plus légitime et qui n’exclurait aucun pays. Pourquoi ne pourrait-on pas, par exemple, s’inspirer de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques et créer, sur le même modèle, une conférence sur les inégalités sociales?
Il est essentiel de continuer à se mobiliser contre le G7 et ses politiques. Pour faire entendre à ses membres, entre autres, que les inégalités de toutes sortes sont inacceptables et qu’il est urgent de trouver des solutions efficaces pour les éliminer.
Source : site de la Coalition CFA/G7
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