Quotidiennement les médias le rappellent, notre monde vit la plus grave crise de son histoire. Le bulletin propose un autre regard : celui que nous proposent les jeunes générations – Américains, femmes, autochtones, citoyens engagés – parce qu’ils croient que leur action peut vaincre l’inertie et changer le système. Le premier article rappelle que si la croissance des inégalités demeure un problème criant il faut croire en une véritable alternative : un monde basé sur la solidarité et qui mettrait fin au monopole de la propriété privée, fondement ultime des dérèglements du monde. Jeanne Gendreau rappelle que même s’il a fallu une décennie pour y arriver, les citoyens de Pointe-Saint-Charles se sont réapproprié une propriété privée - un entrepôt désaffecté du CN - pour en faire un espace multifonctionnel qui répondent aux besoins des citoyens. Elle montre que c’est une longue tradition de luttes citoyennes qui a rendu possible la transformation de ce bien privé en bien «commun» au service de tous. Pour Jacques Bouchard, la seule façon de combattre l’industrialisation de notre alimentation – et de lutter contre les effets délétères du commerce international sur les produits que nous consommons - est d’acheter local et de préférence biologique. Roger Lanoue, à la suite de Naomi Klein dans son dernier livre, pose la question : comment en sommes-nous arrivés là? Il montre que continuer à ordonner la société de manière à protéger la propriété privée va mener à sa perte. La seule voie qui s’ouvre à l’humanité c’est d’abord de résister, mais surtout de travailler à planifier un monde meilleur. Nous avons besoin de croire que la redistribution de la richesse et la décroissance ne sont pas des utopies, mais les seules avenues qui s’ouvrent pour y arriver. |