Le travail – comme élément structurant de la vie collective et individuelle - est encore un dogme lié à l’emprise tenace de la croissance sur l’économie mais surtout sur les mentalités. Qu’on le regarde d’un point de vue historique, social ou environnemental : il faut repenser le travail !
Benjamin Aucuit rappelle comment les droits des travailleurs sont le résultat à la fois de changements technologiques liés à l’industrialisation et d’âpres luttes sociales. La défense de ces droits -durement acquis – aujourd’hui mis à mal par la libre circulation des capitaux et la mondialisation de la production oblige à repenser des mécanismes de protection du travail dépassés et devenus inopérants.
Pour Andrea Levy, la réduction du temps de travail est un objectif qui permettrait – à la fois – de résoudre la crise sociale du travail (chômage et précarité), mais également et surtout d’être un antidote au productivisme et de promouvoir la décroissance.
Depuis Bruxelles, Cédric Leterme fait une relecture des résultats des récentes élections aux Pays bas et en France. Au-delà de la grille de lecture qui oppose un choix optimiste pour une Europe souhaitable, mais perfectible, et les forces du repli, de la xénophobie et du pessimisme, la montée de l’extrême droite montre l’importance d’une reconfiguration d’une gauche qui devra redéfinir un projet anticapitaliste et internationaliste, mais surtout écologique.
Dans la rubrique « livres », Jeanne Gendreau présente 2 livres. Le dernier de Normand Mousseau « Gagner la guerre du climat » dans lequel il déboulonne 12 mythes - solidement ancrés - sur la transition énergétique. Au Québec – comme ailleurs – la solution aux problèmes des changements climatiques est de nature politique avant d’être technologique et scientifique.
Dans son dernier livre Alain Deneault montre – au travers de l’histoire de la multinationale Total - comment l’ordre politique actuel est complice des multinationales et permet leurs activités destructrices. Le livre montre la stratégie avec laquelle Total fait la loi dans les pays où elle s’installe – dont elle fait et défait les gouvernements au mépris des droits humains et citoyens. La loi de Total c’est la loi des États ! |